29 octobre 2014

La conservation des cosmétiques


Je voudrais vous faire partager cet article super bien fait sur la conservation des cosmétiques, écrit par cette grande Dame qui est Rita Stiens!

Vous lirez que les bactéries, moisissures, levures se développent dans un milieu aqueux (eau) et bien, ne négligez pas ce facteur car dans votre salle de bain, la plupart du temps, c'est un milieu chaud et humide propice au développement de microorganismes!

Un conseil : le petit logo sur vos pots, flacons, tubes représentant un pot ouvert avec une mention possible de 3 mois, 6 mois...signifie que votre produit a une durée de vie après ouverture de 3 mois,  6 mois...selon ce qui est noté! Alors, c'est assez simple, mettez la date d'ouverture sur vos pots, flacons ou mieux, la date à laquelle vous devez le jeter afin d'éviter ce fameux développement bactérien. Ce sont les tests de stabilité effectués en laboratoire qui vous donnent cette indication de conservation, alors, ne gardez pas vos produits des années sous prétexte que ça peut toujours servir.
Les produits peuvent se dégrader avec le temps et selon leurs conservations!!

Ne vous laissez pas influencer par "sans parabene" sur le packaging, il y en a un autre dans votre crème ou autre produit.
Ce que j'ai vu aussi dans un magasin vendant des eaux de toilette, sur l'étiquette "sans parabene"! Alors là, l'eau de toilette c'est des "senteurs" dans de l'alcool. Pour le coup, c'est bien un attrape nigaud.

Ne baissez pas les bras pour les termes chimiques, à force de lire les emballages, vous mémoriserez et vous déciderez en toute conscience, d'acheter ou non le produit.


Bonne lecture!



La conservation
La mention « sans parabènes » est souvent utilisée à des fins publicitaires. Les parabènes sont sous les feux de la rampe et, avec eux, un aspect particulier des produits cosmétiques: la conservation. Dans les produits cosmétiques conventionnels, les parabènes sont les conservateurs les plus utilisés. Sont-ils aussi les plus problématiques? Quels modes de conservation sont les bons, lesquels sont douteux pour la santé?
kons1Dans mes livres « La vérité sur les cosmétiques » et « La vérité sur les cosmétiques naturels », j’attribue la note « passable » aux parabènes. Une série d’autres conservateurs ont reçu des appréciations plus mauvaises: « insuffisant » et « déconseillé ». Ces différences montrent qu’il y a des conservateurs qui sont nettement plus problématiques que les parabènes. Et il y a le contraire: des modes de conservation meilleurs que ceux qui utilisent les parabènes. Comme mes analyses de produits le montrent, la palette d’appréciations attribuées aux conservateurs va de la meilleure « très bien » à la moins bonne  « déconseillé ». 
« Sans parabènes » : un argument publicitaire parfois très trompeur pour le consommateur 
La mention « sans parabènes » peut induire le consommateur en erreur d’une manière assez incongrue. Ainsi, un fabricant australien fait-il la publicité d’un produit emballé dans un paquet évoquant la nature et muni de l’indication « Sans parabènes ni sulfates ». Mais si ce produit ne contient effectivement pas de parabènes, il contient un composé organohalogéné comme conservateur, le Methyldibromo Glutaronitrile. Celui-ci se trouve en tête de la liste des substances allergisantes et je lui ai donné la plus mauvaise note: « déconseillé ». Renoncer aux parabènes et utiliser à la place des conservateurs comme le Methyldibromo Glutaronitrile ou le Methylchloroisothiazolinone, c’est remplacer le diable par Belzébuth. D’ailleurs, le Methylchloroisothiazolinone est aussi un composé organohalogéné auquel j’ai attribué la plus mauvaise note, et qui a échappé de peu à une interdiction.

La conservation: un défi, résolu de manières très différentes
Chaque produit cosmétique doit être microbiologiquement stable. C’est à dire qu’après ouverture du contenant, il ne faut pas qu’il y ait prolifération de trop de microorganismes comme des bactéries, des levures ou des moisissures. Ces microorganismes ne peuvent pas vivre sans eau, mais la plupart des cosmétiques contiennent de l’eau. Donc il est nécessaire de choisir un mode de conservation.
En employant les grands moyens de la chimie, il est facile d’assurer la conservation d’un produit. Avec l’un des premiers conservateurs employé, le formaldéhyde, tout marchait à merveille. Même à petite dose, il est déjà extrêmement efficace. Mais aussi extrêmement dangereux comme on le sait maintenant. Entre-temps, il a été classé dans la catégorie des substances cancérigènes.
Comme le sait tout responsable compétent d’un département de recherche et développement, il n’existe pas de conservateurs non problématiques. Les conservateurs doivent détruire les microorganismes. Ils remplissent ainsi leur fonction. Mais chaque produit qui détruit les microorganismes peut s’avérer agressif pour la peau et même dangereux pour la santé, s’il n’est pas soigneusement dosé et s’il n’a pas été testé quant aux effets secondaires indésirables.
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Un savoir-faire spécifique: le concept de conservation des fabricants de cosmétiques naturels et bio
Pour les pionniers des cosmétiques naturels et bio, la question de la conservation fut le plus dur des challenges des années 60/70. Un travail de développement de plusieurs années et beaucoup d’expérience furent nécessaire pour arriver à de bons résultats, et pour pouvoir concevoir même des produits sans conservateurs de synthèse.
Ce qu’il faut faire pour garantir la stabilité microbiologique d’un produit dépend d’une série de facteurs: de la formulation du produit, de sa production et d’un troisième élément – non des moindres – du type de conditionnement. Assurer la conservation sans conservateurs de synthèse nécessite tout un ensemble de mesures. C’est à cela qu’ont travaillé pendant de nombreuses années les sociétés de cosmétiques naturels et bio. Leur concept est le suivant: faire en sorte que le moins de microorganismes possibles ne puissent se développer lors de la production  ou du conditionnement, ou pénétrer dans le produit au moment de l’utilisation. Mieux on y réussit, moins on a besoin de conservateurs et le moyen de conservation restant malgré tout nécessaire pourra être plus doux.

Insuffisant et déconseillé: Les conservateurs au potentiel de risque le plus élevé
Une annexe à la Directive Européenne sur les Cosmétiques indique quels conservateurs sont autorisés. Les mettre tous dans le même sac serait une négligence, car ils se distinguent de façon significative.
La manière de conserver un produit et les conservateurs utilisés relèvent de la seule responsabilité du fabricant. Il lui incombe aussi de garantir qu’aucun conservateur indésirable ne sera introduit dans le produit par des matières premières ayant déjà été soumises à un précédent mode de conservation.
Les fabricants ont le choix. Dans les cosmétiques conventionnels, on utilise généralement un mélange de conservateurs de synthèse.
Ce sont les composés organohalogénés qui ont le potentiel de dangerosité le plus élévé. 
Les substances halogènes ont un potentiel allergisant très important, elles sont réactives et peuvent, en pénétrant dans les tissus, se décomposer, se fixer et causer des dégâts.
•   Comme personne ne peut savoir exactement ce qui se passe sur la peau de l’utilisateur, les matières hautement réactives représentent un risque particulier. En interaction avec d’autres substances réactives, elles peuvent déclencher une réaction imprévisible. Cette problématique, appelée « effet cocktail », n’est encore que très peu étudiée.  
Potentiel de dangerosité du formaldéhyde et des libérateurs de formaldéhyde
Les libérateurs de formaldéhyde comme le DMDM Hydantoin sont utilisés en remplacement des formaldéhydes. Dans certaines conditions ( un contact prolongé avec l’eau par exemple), ils libèrent des formaldéhydes.
En juin 2004, le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC) annonçait que 26 scientifiques de 10 pays étaient arrivés à la conclusion que les formaldéhydes étaient cancérigènes pour l’homme. En juin 2006, l’Institut Fédéral Allemand de l’Evaluation des risques (Bundesinstitut für Risikobewertung ) informait : « Effet cancérigène du formaldéhyde inhalé suffisamment prouvé ».  De ce fait, l’utilisation de formaldéhyde dans les aérosols fut interdite. A part cela, le formaldéhyde est autorisé dans les produits bucco-dentaires (jusqu’à 0,10 %, soit 1000 ppm) et dans d’autres produits cosmétiques (jusqu’à 20 %, soit 2000 ppm).
Pour l’industrie, le formaldéhyde reste irremplaçable dans les durcisseurs d’ongles conventionnels. Il n’existe aucun produit de remplacement ayant les mêmes propriétés.
L’interprofession allemande concernée, l’IKW (Industrieverband Körperpflege und Waschmittel) est inquiet et prépare ses membres à un éventuel changement de classification du formaldéhyde dans la juridiction allemande des produits chimiques. En juin 2006, la fédération notait: « Si le formaldéhyde était classé carcinogène de cat. 1 ou cat. 2 dans la juridiction sur les produits chimiques, son utilisation dans les cosmétiques sera formellement interdite. Des conférences ont montré que les autorités étaient  d’accord pour  faire une différence entre les formaldéhydes et les libérateurs de formaldéhydes, c’est à dire que les libérateurs de formaldéhydes ne seraient probablement pas directement touchés par la réglementation sur les formaldéhydes. »

Composés organohalogénés et libérateurs de formaldéhyde:
666Iodopropynyl Buthylcarbamate

666Chloroxylenol

666Methylchloroisothiazolinone

666Methyldibromo Glutaronitrile

666Diazolidinyl Urea

666Chlorphenesin
666Methylisothiazolinone
666Imidazolidinyl Urea
666DMDM Hydantoin
666MDM Hydantoin

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